The Solus Project est un jeu de survie narratif qui rend clairement hommage à la science-fiction des années 70 et 80, celle qu'on a pu voir à travers tout un tas de bande dessinée comme Nécron ou Fiction. Après avoir été un bout de temps en accès anticipé, le jeu est enfin sorti et c'est l'occasion de vous en dire plus...
Machine de test :
- Système d'exploitation : Windows 8.1 64 bit
- Processeur : Intel Core I5 4690 3,50 GHz
- Carte mère : ASrock H97 Pro4
- Mémoire : 8Go DDR3
- Carte Graphique : GeForce GTX 970 4 Go
Le pitch de The Solus Project est simple : vous faites partie d'une équipe engagée pour une mission spatiale, mais malheureusement la trajectoire de votre vaisseau croise celle d'un astéroïde et... c'est le drame. Comme dans tout jeu de survie qui se respecte, vous vous écrasez dans un lieu inconnu et vous êtes le seul et unique survivant. Pour donner un aspect unique à votre expérience, vous pouvez dès le départ choisir quelques options comme la tenue de survie que vous souhaitez porter lors de votre réveil. Au choix, une large gamme allant de la tenue anti-acidité aux bottes améliorant la vitesse de déplacement. Malheureusement, comme nous allons le voir, l'impact est tout à fait minimal.
Un manque de profondeur constant
Comme le soulignent les développeurs eux-mêmes, le jeu ne s'attache pas à un genre particulier et propose aussi bien de la survie que de la narration. Parfois, on à même l'impression de basculer vers un jeu à la Dear Esther, car mis à part suivre une trame et admirer de beaux paysages, on ne peut pratiquement rien faire et cela s'apparente plus à un simulateur de randonnée qu'à un jeu vidéo en tant que tel. Le problème, c'est que dans l'un ou l'autre des cas, ce n'est pas assez approfondi. Quand le jeu bascule vers la survie (inhérente à l'histoire, car vous êtes le seul survivant) on se contente de mécaniques simplistes comme résister à la température extérieure. Mais parfois, et sans raison apparente, celle-ci augmente ou baisse de 30 degrés sans vraiment qu"on sache pourquoi. Le plaisir de l'immersion devient une contrainte grotesque qui n'a pas de raison d'être. Notre fameuse combinaison de départ ne sert ainsi pratiquement à rien et ses effets sont surtout psychologiques. Malgré tout, le titre a la bonne idée de nous faire explorer un monde ouvert lors de ces phases, un monde ouvert qui est très plaisant à comprendre et découvrir.
Le problème, c'est que dès que le jeu bascule à nouveau vers la narration, toutes traces de liberté liées au monde ouvert disparaissent et les chemins redeviennent vite (trop vite) tout tracés. D'autant qu'on aimerait bien explorer plus en détail ce vaste et joli monde qui s'offre à nous. Le jeu est en effet très beau, les lumières sont splendides et la direction artistique est à tomber. De plus, les lieux que l'on visite s'offrent le luxe d'être cohérents entre eux, nous donnant vraiment l'impression de découvrir une vraie planète tout en apportant un cachet à l'histoire que nous vivons. Ça ne sonne pas creux comme un décor de théâtre, quand vous voyez des montagnes au loin, vous ressentez qu'elles sont là mais que ce n'est pas une bonne idée de s'y rendre
Un magnifique univers... mal exploité
L'histoire, malgré ses faiblesses, permet de nous faire ressentir tout au long de notre aventure que la planète où nous nous trouvons possède ses propres règles, et que celle notre chère Terre sont bien différentes. Météorologie extrême, faune locale flippante... vous êtes seul contre tous et le jeu vous le fait comprendre très vite. Dommage que les idées ne soient pas exploitées à 100%. La présence du craft, qui est un vrai gros plus dans le gameplay, est malheureusement réduite à sa plus simple expression, à savoir "je prend deux objets logiquement complémentaires et je les assemble". Dans l'état, cela donne seulement l'impression de vouloir rallonger artificiellement la durée de vie du jeu. En effet, pour boucler l'aventure, il faudra compter sur une dizaine d'heures dont 5 seulement sont vraiment intéressantes et prenantes.
Notons enfin que le jeu dispose d'un mode en réalité virtuelle, mais qu'il n'est pas encore tout à faire prêt, comme en témoigne de nombreux bugs reportés sur les forums Steam. Nous avons nous même dû nous résoudre à jouer sans casque, le jeu refusant purement et simplement de se lancer avec le HTC Vive.
Heureusement, pour faire tourner tout cela, inutile d'avoir la dernière carte graphique à la pointe, une GTX 970 ou une GTX 1060 suffiront amplement à profiter du jeu à fond.